Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de Chavannes-sur-Reyssouze (Ain)
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- 1896/1973
Société d'assurances mutuelles contre l'incendie de Chavannes-sur-Reyssouze (Ain)
Merline, Charles (cité en 1857-1860)
Lorin, Antoine André (1779-1847 ; médecin et homme politique)
Médecin né à Thoissey, il devient magistrat et fut élu député de l’Ain, conseiller général et maire d’Illiat de 1828 à 1847. Chevalier de la Légion d’honneur et homme de lettres, il œuvre pour le développement de l’instruction de la commune en ouvrant une école en 1835 et en allant chercher lui-même l’instituteur à Bourg-en-Bresse qu’il loge chez lui.
L’orthographie du toponyme de Cleyzieu a évoluée au cours des siècles, ce qu’on peut observer sur les plus vieux documents de la commune. Les formules « Clezieu », « Clesieu » ou encore « Claizieux » n’y sont pas rares. Le mot peut venir du latin « Ecclesia ».
L’église de Cleyzieu, sous le vocable de Saint Martin, appartenait au domaine de l’Abbé de Saint-Rambert.
Sous l’Ancien Régime, le fief de Cleyzieu dépendaint du Marquisat de Saint-Rambert. D’abord en possession de la famille de Monferrand (XIIIème siècle), en 1530 le territoire appartient au seigneur d’Arbuzenier, Jean de Belli. Par la suite il fut acquis par Pierre de Lons, écuyer. En 1616, Henri de Savoie, duc de Nemours et marquis de Saint-Rambert inféode au seigneur de Cleyzieu, la justice moyenne et basse. D’autres seigneurs avaient le contrôle de ce territoire jusqu’à la Révolution, les derniers appartenant à la famille Dujast d’Ambérieu.
Le château de Cleyzieu, aujourd’hui en ruines, était situé au sud-est du bourg. Il semblerait également que vers le milieu du XVIIème siècle une peste fit des ravages parmi la population locale, qui se rapprocha de la source d’eau venant ainsi s’installer dans l’endroit ou se dresse le village aujourd’hui. A la Révolution, le prêtre de la commune, l’Abbé Martin Gaillard, réfractaire, fut détenu et déporté à l’ïle-de-Ré. Dans le cimetière, une épitaphe rappelle son exil.
Bourdon, Jean-François (militaire de la garde nationale mobile ; cité en 1870)
Musy, François (militaire déserteur ; cité en l'an XI)
Louis-Philippe 1er (1773-1850 ; roi des Français)
Louis-Philippe 1er est né le 6 octobre 1773 à Paris en France et mort le 26 août 1850 à Claremont au Royaume-Uni, est le dernier roi français et le seul à avoir été photographié. Il règne de 1830 à 1848 sur la France, avec le titre de « roi des Français ». Bien moins traditionaliste que ses prédécesseurs, il incarna un tournant majeur dans la conception et l'image de la royauté en France.
Dix-huit ans à la tête d’un royaume en profondes mutations sociales, économiques et politiques, Louis-Philippe – par la monarchie de Juillet – a tenté de pacifier une Nation profondément divisée avec les armes de son époque : mise en place d’un régime parlementaire, accession de la bourgeoisie aux affaires manufacturières et financières, permettant un essor économique de première importance en France (révolution industrielle).
La branche cadette des Bourbons, la maison d’Orléans, accède alors au pouvoir. Louis-Philippe n’est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français. Son règne, commencé avec les barricades de la révolution de 1830, s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Deuxième République. La monarchie de Juillet, qui a été celle d’un seul roi, marque en France la fin de la royauté. Elle fait suite à la monarchie dite « conservatrice » que constitue la Restauration entre 1814 et 1830. La monarchie de Juillet est dite « libérale », et le monarque doit renoncer à la monarchie absolue de droit divin (absolutisme). L’idéal du nouveau régime est défini par Louis-Philippe répondant à la fin de janvier 1831 à l’adresse que lui envoie la ville de Gaillac : "Nous chercherons à nous tenir dans un juste milieu, également éloigné des excès du pouvoir populaire et des abus du pouvoir royal". Cependant, la chute du régime qu’il a fait naître a pour principales causes d'une part la paupérisation des « classes laborieuses » (paysans et ouvriers) et d'autre part le manque de compréhension de la part des élites de la monarchie de Juillet pour les aspirations de l’ensemble de la société française.
Après une agitation, le roi remplace le ministre François Guizot par Adolphe Thiers qui propose la répression. Reçu avec hostilité par la troupe stationnée au Carrousel, devant le palais des Tuileries, le roi se résout à abdiquer en faveur de son petit-fils, Philippe d'Orléans (1838-1894), en confiant la régence à sa bru, Hélène de Mecklembourg-Schwerin, mais en vain. La Deuxième République est proclamée le 24 février devant la colonne de la Bastille.
Louis-Philippe, qui se voulait être le roi citoyen à l'écoute du pays réel, appelé au trône et lié au pays par un contrat dont il tirait sa légitimité, n'a pas su — ou voulu — comprendre que le peuple français désirait élargir le corps électoral, pour les plus frileux politiquement en baissant le cens, pour les plus progressistes en établissant le suffrage universel.
Brun, Isidore (cité en 1831-1832)
Billard, Ursule (citée en 1857)
Berthellon, Louis (cité en 1792)
Robin, Élie (cité en 1914 ; secrétaire de mairie de Vandeins)
Sourd, Pierrette (citée en 1862)
En 1790, la paroisse de Rancé est érigée en commune.
Saint-Denis-en-Bugey (Ain, France)
Saint-Denis-le-Chosson prit le nom de Saint-Denis-en-Bugey par arrêté en 1895.
Jeunesses de l'Union fédérale (Vandeins, Ain)
L'association a été créée le 31 mars 1935.
Nurieux-Volognat (Ain, France)
La commune de Nurieux-Volognat résulte de la fusion au 1er mars 1973 des communes de Mornay (Nurieux, Mornay, Crépiat et Vers) et Volognat (Volognat et Berthiand) par arrêté préfectoral du 14 février 1973.
Dès 1968, Louis Mercier, maire de Volognat estimait déjà qu’une union avec Mornay était nécessaire pour maintenir le potentiel de la commune. La loi d’aménagement du territoire du 16 juillet 1971 sur les fusions et regroupements de communes prévoyaient qu’au sein de chaque département soit examinée la situation de chaque village, en vue de procéder à des regroupements éventuels de collectivités voisines, ayant des caractères identiques voire les mêmes intérêts.
En fin d’année 1972, une convention entre les deux anciennes communes est signée. Le chef-lieu est fixé provisoirement à Mornay le temps de la construction de la nouvelle mairie à la jonction des deux territoires. Pour cette même raison, la gestion commune de l’état civil ne sera effective qu’au 1er janvier 1976. Le bâtiment actuel de la mairie été construit et inauguré en 1977.
La première mention du village date de 1004 sous les formes latines de « Balbiacus » et [« in villa] balgiaco », « Balgiaco » en 1006 (recueil des chartes de Cluny). En 1245, on trouve dans les titres de Laumusse le nom de « Baugiacus villa » tandis que vers 1250, le pouillé du diocèse de Lyon mentionne « Baugia la Vila ». D'après l'enquête Bouchu, le nom pour se référer au village vers 1667 est « Baugé la Ville ». Le nom actuel de Bâgé la Ville est cité pour la première fois en 1734 dans la description de Bourgogne. Durant la Révolution française, le village a pris temporairement le nom de « Bâgé-de-l'Ain ».
Au Moyen âge, trois paroisses se sont formées sur le territoire des seigneurs de Bâgé : Bâgé-le-Châtel autour de son château, Saint-André où les sires avaient édifié leur église et Bâgé-la-Ville, la paroisse la plus importante par sa population. Sur la commune se dressait une ancienne commanderie de l’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem ; la commanderie d'Aigrefeuille, ainsi que la maison forte de Loeze citée à la fin du XIIème siècle. En 1601, après la fin de la guerre franco-savoyarde qui se termine par le Traité de Lyon, Bâgé-la-Ville appartient à la France avec l'acquisition de celle-ci de la Bresse, du Bugey, du Valromey et du pays de Gex. Elle est par la suite intégrée à la province bourguignonne.
Le 1er janvier 2018, la commune fusionne avec Dommartin pour donner la commune nouvelle de Bâgé-Dommartin.
Le toponyme vient du latin « Domno Martin », où « Domno », littéralement seigneur, maître désigne le saint qui est dans ce cas le saint Martin. Ce type de toponyme, qui fait d'un saint le maître et le protecteur d'un lieu et de ses habitants, est particulièrement fréquent au Haut Moyen âge.
La première mention que l'on a de la commune date de 1106 et se trouve dans le recueil des chartes de Cluny où la commune est nommée « Domno Martino ». En 1272, « Domnus Martinus de Larona » se trouve dans les titres de Laumusse tandis qu'est mentionné « Donno-Martino » en 1279. Les titres de Laumusse évoquent une nouvelle fois le village en 1284 sous le nom de « Domnus Martinus de Larrenaco ». Vers 1365, on trouve un nom assez différent des autres puisque « Sanctus Martinus Larenna » est cité dans des sources. Toutefois, en 1401, on retrouve un nom proche des précédents puisque les archives de la Côte-d'Or mentionnent « Dompnum Martinum ». Un siècle et demi plus tard, en 1548, les pancartes des droits de cire évoquent « Dompnus Martinus de Larena » mais on retrouve « Sanctus Martinus de Larenay » en 1587 dans le pouillé de Lyon. En 1650, le nom du village est Dommartin de Larrenay et le pouillé de Lyon mentionne Dommartin-de-Larnay en 1789. Au début du XXe siècle, la commune était nommée à la fois Dommartin et Dommartin-de-Larenay.
Sur la commune se trouvait l'ancienne seigneurie de Coberthoud, dans la mouvance des sires de Bâgé. Elle est nommée successivement en Corbertoud en 1272, Corbertout en 1283, Corbertoud en 1401 et Cobertout en 1439. Dans un texte, on apprend que dans la cour de cette maison forte se trouvait une mare près du Champ des veaux.
La paroisse a appartenu au chapitre de Mâcon, lequel s’associa un sire de Bâgé en 1205. En 1601, après la fin de la guerre franco-savoyarde qui se termine par le Traité de Lyon, le village appartient à la France avec l'acquisition de celle-ci de la Bresse, du Bugey, du Valromey et du pays de Gex. Elle est par la suite intégrée à la province bourguignonne. Entre 1790 et 1795, Dommartin était une municipalité du canton de Bâgé-le-Châtel, et dépendait du district de Pont-de-Vaux.
Le 1er janvier 2018, elle fusionne avec la commune de Bâgé-le-Châtel pour former la commune nouvelle de Bâgé-Dommartin dont elle restera une commune déléguée.
Napoléon 1er (1769-1821 ; empereur des Français)
Napoléon Bonaparte, né le 15 août 1769 à Ajaccio et mort le 5 mai 1821 sur l'île Sainte-Hélène, est un militaire et homme d'État français, premier empereur des Français, du 18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars au 22 juin 1815, sous le nom de Napoléon Ier.
Second enfant de Charles Bonaparte et Letizia Ramolino, Napoléon Bonaparte devient en 1793 général dans les armées de la Première République française, née de la Révolution, où il est notamment commandant en chef de l'armée d'Italie puis de l'armée d'Orient. Arrivé au pouvoir en 1799 par le coup d'État du 18 Brumaire, il est Premier consul — consul à vie à partir du 2 août 1802 — jusqu'au 18 mai 1804, date à laquelle l'Empire est proclamé par un sénatus-consulte suivi d'un plébiscite. Il est sacré empereur, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, par le pape Pie VII. Son épouse, l'impératrice Joséphine de Beauharnais, est également sacrée.
En tant que général en chef et chef d'État, Napoléon tente de briser les coalitions montées et financées par le royaume de Grande-Bretagne et qui rassemblent, à partir de 1792, les monarchies européennes contre la France et son régime né de la Révolution. Il conduit les armées françaises d'Italie au Nil et d'Autriche à la Prusse et à la Pologne : les nombreuses et brillantes victoires de Bonaparte (Arcole, Rivoli, Pyramides, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland), dans des campagnes militaires rapides, disloquent les quatre premières coalitions. Les paix successives, qui mettent un terme à chacune de ces coalitions, renforcent la France et donnent à Napoléon un degré de puissance jusqu'alors rarement égalé en Europe, lors de la paix de Tilsit (1807).
Napoléon réforme durablement l'État, en restaurant son autorité et sa primauté. La France connaît d'importances réformes, qui font de Napoléon l'un des pères fondateurs des institutions contemporaines françaises. En ce sens, les codifications napoléoniennes, dont le code civil de 1804, permettent de renforcer les libertés individuelles ou l'égalité des citoyens devant la loi, en opérant une synthèse par la garantie de certains acquis révolutionnaires et la reprise de principes traditionnels issus de l'Ancien Régime. L'administration française est réorganisée, avec la création des préfets dans les départements. De même, une nouvelle monnaie émerge, le franc, tandis qu'est instaurée la Banque de France. Le Conseil d'État est également créé, tout comme les lycées. Napoléon tente également de renforcer le régime colonial français de l'Ancien Régime en outre-mer, en particulier avec le rétablissement de l'esclavage en 1802, ce qui provoque la guerre de Saint-Domingue (1802-1803) et la perte définitive de cette colonie.
Napoléon porte le territoire français à son extension maximale avec 134 départements en 1812, transformant Rome, Hambourg, Barcelone ou Amsterdam en chefs-lieux de départements français. Il est aussi président de la République italienne de 1802 à 1805, puis roi d'Italie de 1805 à 1814, et également médiateur de la Confédération suisse de 1803 à 1813 et protecteur de la Confédération du Rhin de 1806 à 1813. Ses victoires lui permettent d'annexer à la France de vastes territoires et de gouverner la majeure partie de l'Europe continentale en plaçant les membres de sa famille sur les trônes de plusieurs royaumes : Joseph sur celui de Naples puis d'Espagne, Louis sur celui de Hollande, Jérôme sur celui de Westphalie et son beau-frère Joachim Murat à Naples. Il crée également un duché de Varsovie, sans oser restaurer formellement l'indépendance polonaise, et soumet temporairement à son influence des puissances vaincues telles que le royaume de Prusse et l'empire d'Autriche.
Objet dès son vivant d'une légende dorée comme d'une légende noire, il doit sa très grande notoriété à son habileté militaire, récompensée par de nombreuses victoires, et à sa trajectoire politique étonnante, mais aussi à son régime despotique et très centralisé ainsi qu'à son ambition, qui se traduit par des guerres d'agression très meurtrières (au Portugal, en Espagne et en Russie) avec des centaines de milliers de morts et blessés, militaires et civils pour l'ensemble de l'Europe. Il est considéré comme l'un des plus grands commandants de l'histoire, et ses guerres et campagnes sont étudiées dans les écoles militaires du monde entier.
Alors qu'il finance des coalitions de plus en plus générales, les Alliés finissent par remporter des succès décisifs en Espagne (bataille de Vitoria) et en Allemagne (bataille de Leipzig) en 1813. L'intransigeance de Napoléon devant ces revers lui fait perdre le soutien de pans entiers de la nation française, tandis que ses anciens alliés ou vassaux se retournent contre lui. Amené à abdiquer en 1814 après la prise de Paris, capitale de l'Empire français, et à se retirer à l'île d'Elbe, il tente de reprendre le pouvoir en France, lors de l'épisode des Cent-Jours en 1815. Capable de reconquérir la France et d'y rétablir le régime impérial sans coup férir, il amène pourtant, du fait de sa mise au ban de l'Europe, le pays dans une impasse avec la lourde défaite de Waterloo, qui met fin à l'Empire napoléonien et assure la restauration de la dynastie des Bourbons. Sa mort en exil, à Sainte-Hélène, sous la garde des Anglais, fait l'objet de nombreuses controverses.
Une tradition romantique fait de Napoléon l'archétype du « grand homme » appelé à bouleverser le monde. C'est ainsi que le comte de Las Cases, auteur du Mémorial de Sainte-Hélène, tente de présenter Napoléon au Parlement britannique dans une pétition rédigée en 1818. Élie Faure, dans son ouvrage Napoléon, qui a inspiré Abel Gance, le compare à un « prophète des temps modernes ». D'autres auteurs, tel Victor Hugo, font du vaincu de Sainte-Hélène le « Prométhée moderne ». L'ombre de « Napoléon le Grand » plane sur de nombreux ouvrages de Balzac, Stendhal, Musset, mais aussi de Dostoïevski, de Tolstoï et de bien d'autres encore. Par ailleurs, un courant politique français émerge au XIXe siècle, le bonapartisme, se réclamant de l'action et du mode de gouvernement de Napoléon.
Bernolin, Claude Pierre (laboureur ; cité en 1789-1790)
Riche, Jacques Joseph (maire de Dommartin de 1852 à 1870 ; 1788-18..)
De Saint Sulpice, Pierre Joseph (cité en 1847-1848)
Pelletier, François (cité en 1843)
Soeurs de Sainte-Marthe (Dommartin, Ain)
Congrégation catholique de religieuses hospitalières fondée à Angoulême en 1662 par Hélie Guillebauld (161?-1679). Cette communauté a desservi à la fin du XVIIe siècle plusieurs hôpitaux de la ville d'Angoulême.
La communauté s'est réunie en 1969 à deux autres congrégations pour fonder la Congrégation des Sœurs de Sainte-Marthe de Périgueux.
Comité des fêtes et de la fanfare (Seyssel, Ain)
Rollet, Jean Baptiste (cité en 1870)
Bouillet, sieur (cité en 1846)
Blanc, Jean François (cité en 1892-1893)
Marchand, Alphone (cité en 1897-1903)
Perrin, Daniel (cité en 1897-1910)
• Une création à la Révolution française
En modifiant les institutions politiques et les circonscriptions administratives de l’ancienne France, la Révolution française se préoccupa de la conservation de ses archives et de celles des institutions supprimées.
En application de lois de 1789 à 1792, une masse considérable de documents nationalisés du clergé et une quantité désordonnée d’archives s’entassèrent dans les chefs-lieux des districts de l’Ain, autour de quelques fonds des anciennes administrations.
La conservation de ces papiers fut mise en cause par l’abolition du régime féodal. Des préposés au triage furent chargés à la fois de trier les documents domaniaux utiles, de conserver les chartes et monuments historiques et d’anéantir tout vestige monarchique et féodal.
Ensuite, quand les districts furent supprimés par la constitution de l’an III, tous les documents déposés dans les chefs-lieux furent rassemblés au siège du département à Bourg. Les lois du 21 fructidor an III (7 septembre 1795) et du 5 brumaire an V (26 octobre 1796) ordonnèrent ces transferts et suspendirent le triage. Ces textes sont considérés comme la charte de fondation des Archives départementales.
Les premiers archivistes de l’Ain n’ont pas laissé un souvenir durable, ni dans l’administration départementale, ni dans la recherche historique locale. D’ailleurs, sous l’Empire, les Archives étaient délaissées par les préfets qui devaient en payer l’entretien sur leurs frais de bureau.
A cette époque, l’archiviste était alors un certain Brangier.
• Les premiers archivistes
Jules Baux, archiviste de l’Ain dès 1840, fut le premier à laisser un nom dans l’historiographie locale.
La modicité du volume des archives et des versements semble lui avoir laissé les loisirs nécessaires pour se consacrer à de longs dépouillements dans les autres dépôts, destinés à compléter les données fournies par les documents conservés à Bourg.
Ainsi, dès 1862, il poursuivit l’œuvre du célèbre historien Guichenon par son Nobiliaire de Bresse et Dombes, suivi, en 1864, du Nobiliaire de Bugey et Gex, rédigés tous deux grâce aux recherches minutieuses qu’il effectua aux Archives de la Côte-d’Or. Déjà, en 1849, il avait établi un « rapport sur les documents concernant le département de l’Ain qui reposent, soit dans les archives de Bourgogne, soit dans la bibliothèque de la faculté de médecine de Montpellier ». Par ce rapport, il attirait déjà l’attention sur l’un des obstacles majeurs auxquels se heurte la recherche historique dans l’Ain : celui de l’extrême dispersion des sources.
Lors de l’arrivée de Jules Baux, les archives occupaient encore quelques greniers de la Préfecture de l’Ain qui, à cette époque, se trouvait dans l’ancien hôtel de Province dont les bâtiments avaient déjà abrité, pendant la Révolution, le Directoire du département. Cette situation changea du fait de la construction d’une nouvelle Préfecture dont la première pierre fut posée le 6 septembre 1855. Les archives furent alors en partie déménagées et vinrent occuper les combles et les caves du bâtiment nouveau.
En 1873, Jules Baux eut pour successeur le premier archiviste a être sorti de l’Ecole des Chartes : Marie-Claude Guigue.
Cet enfant du pays, né à Trévoux, ne resta qu’un an en poste à Bourg (10 avril 1873 – 6 juin 1874), mais il apportait avec lui un ouvrage à jamais précieux, sa Topographie historique du département de l’Ain, déjà citée, qu’il avait fait paraître précisément en 1873.
Pour la petite histoire, citons quelques anecdotes rapportées par Georges Tricou :
« M.-C. Guigue, au sortir de l’école des Chartes, avait été chargé par Jules Quicherat de traduire des notes secrètes de Napoléon 1er pour l’Empereur. Admonesté vertement par le secrétaire de l’Empereur pour la lenteur de son travail, M.-C. Guigue a invoqué la difficulté du travail et le secrétaire a déclaré que l’Empereur s’impatientait. Réponse : « L’Empereur m’emm… » et l’Empereur entrait à ce moment dans la pièce. Résultat, M.-C. Guigue a été exilé de Paris et envoyé à Trévoux près de sa mère.
C’est à la suite de cet incident qu’il a été nommé vérificateur des poids et mesures, puis percepteur. Il a changé de résidence fréquemment car il était vite élu conseiller municipal et son influence était redoutée.
Après sa collaboration avec Valentin Smith aux fouilles de la vallée de Formans, il fut appelé à Paris par le duc de Persigny. Celui-ci l’emmenant dans sa voiture du côté du Louvre, M.-C. Guigue s’inquiéta et arrivé aux guichets, sauta de la voiture. « Malheureux, s’écria le duc, l’Empereur vous attend pour vous décorer ». Réponse de M.-C. Guigue : « Jamais je ne serai décoré par cet individu ».
Résultat, le nom de M .-C. Guigue ne parut pas dans le César de Napoléon III, et il ne fut nommé archiviste de l’Ain que sous la IIIe République, puis décoré de la Légion d’Honneur en 1878 par le ministre dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne au Congrès des Sociétés savantes.
Après le départ de Guigue pour Lyon où il laissa un souvenir durable, matérialisé par une production historique quasi monumentale, continuée d’ailleurs par celle de son fils Georges, l’Ain eut pour archiviste A. Vaysssière, à qui l’on doit quelques travaux historiques et dont une partie des notes manuscrites se trouvent conservées dans les archives de la société Gorini.
• L'ère des classements
Le successeur de Vayssière fut Joseph Brossard. Né en 1846, il était le fils de Joseph, professeur de philosophie à Bourg et bon érudit, à qui l’on doit notamment une Histoire politique et religieuse du Pays de Gex et lieux circonvoisins depuis Jules César jusqu’à nos jours. Ses études au collège de Bourg terminées, Joseph Brossard entra directement aux Archives de l’Ain où Jules Baux l’initia à la paléographie et à la recherche historique. En 1868, à la retraite de Jules Baux, il fut nommé archiviste de la ville de Bourg, puis cumula ce poste en 1872 avec un emploi à la Bibliothèque de Bourg qu’il dirigea à partir de 1873. En même temps, il poursuivait ses travaux aux Archives départementales, et lorsqu’en 1880, le poste devint vacant à la suite du départ de Vayssière, il fut nommé archiviste de l’Ain, et l’année suivante, obtint brillamment le diplôme d’archiviste paléographe.
Avec Joseph Brossard commence l’ère de la rédaction des inventaires.
En 1872, il avait déjà publié l’Inventaire sommaire des Archives communales de Bourg, alors qu’il était archiviste municipal. En 1884, il rédige l’Inventaire de la série C, puis, en 1891, celui des séries G et H et en 1894, celui des séries D et E. Ce travail considérable de classement ne ralentit pas pour autant sa production historique puisqu’en 1882, il publiait, entre autres, son volumineux Cartulaire de Bourg.
L’année 1885 faillit être la plus funeste de l’histoire des Archives puisque, le 13 décembre, un incendie d’une extrême violence se déclara dans l’hôtel même de la préfecture. Par bonheur, les Archives furent épargnées mais une grande quantité de dossiers non encore versés disparurent dans le sinistre, ce qui cause maintenant de nombreuses lacunes dans les fonds modernes.
Joseph Brossard eut pour successeur, en 1897, un chartiste éminent et pittoresque : Octave Morel. Ce personnage haut en couleur mériterait qu’on écrivît sa biographie. Né en 1871, il arriva aux Archives de l’Ain âgé seulement de 26 ans, mais déjà célèbre dans le monde érudit par sa remarquable thèse d’Ecole des Chartes, consacrée à la Chancellerie royale. A peine arrivé, il signala l’extrême exiguïté des locaux des Archives, agrandis pourtant quelques années plus tôt par l’aménagement des caves de la préfecture.
Deux projets furent alors élaborés : l’un consistait à exhausser les ailes de la préfecture et l’autre à construire un local spécial à l’angle de l’avenue Alsace-Lorraine et de la rue Paul-Bert. La première solution l’emporta et le projet allait se réaliser lorsque l’administration préfectorale apprit avec stupeur que l’archiviste était en Afrique du Sud, faisant la guerre aux côtés des Boers contre ses ennemis presque personnels : les Anglais. Ce n’est pas le lieu de raconter ici l’épopée romanesque de cet archiviste ; disons seulement qu’il fut fait prisonnier et emmené en captivité à Sainte-Hélène où il put méditer tout à loisir pendant deux années de détention.
Pendant ce temps, l’administration avait nommé un remplaçant : Paul d’Arbois de Jubainville, nom célèbre de l’historiographie française. Cependant, la libération d’Octave Morel approchait, et on peut lire dans le rapport de l’archiviste intérimaire adressé au Préfet en 1902 :
« En commençant ce rapport, je me permettrai de vous dire combien nous avons été heureux d’apprendre la conclusion de la paix entre les Anglais et les Boers et de savoir que l’archiviste titulaire de l’Ain, M. Morel, va être mis en liberté et se rembarquer pour la France. Depuis deux longues années, il était détenu à Sainte-Hélène, dans une triste captivité, sans que ses vainqueurs, se laissant émouvoir par sa chevaleresque générosité, se soient relâchés de leur rigueur première et aient avancé le moment de sa libération ».
Octave Morel réintégra donc son poste qu’il occupa jusqu’en 1936. Fondateur de l’Union Sportive Bressane, il participa très activement à la vie de Bourg et écrivit dans les journaux du temps, sous différents pseudonymes, des articles en tous genres dont certains, de véritables canulars, tinrent en émoi toute la population bressane. Son ardeur combative (il se fit enrôler dans le 155e territorial en 1914, d’une manière frauduleuse) et ses côtés pittoresques ne l’empêchèrent pas d’être un excellent archiviste à qui l’on doit un travail de classement considérable et la rédaction de plusieurs inventaires, entre autres ceux des séries A, B et L. Ecrivain hors pair, il rédigea aussi de nombreux articles historiques dont beaucoup furent imprimés dans les Annales de la Société d’Emulation. Il en fut le président jusqu’à sa mort survenue le 5 avril 1937.
Lorsqu’il fut de retour de Sainte-Hélène, Octave Morel reprit l’idée de construire un nouveau local pour les Archives et aboutit, à force d’insistance, à l’abandon du projet d’exhaussement des ailes de la préfecture au profit d’une construction nouvelle dans le parc préfectoral. Les travaux furent exécutés avec une « sage lenteur » et c’est seulement en juillet 1909 que la réception définitive put avoir lieu. Le local s’avéra vite trop petit avec ses 2 500 mètres de rayonnages, occupés sur deux rangs, et il fallut bientôt prévoir un nouvel aménagement qui ne fut d’ailleurs réalisé que bien plus tard, en 1956, sous la direction de Jacques Dropet.
Après le passage assez bref de deux archivistes, Claude Faure (1936-1940) et Grivaud (1940-1941), Jacques Dropet, qui avait dirigé auparavant le dépôt de la Haute-Saône à Vesoul, resta aux Archives de l’Ain de 1941 à 1968. Il fut alors remplacé par Robert Allain, qui mit sur pied le projet de construction d’un nouveau dépôt d’archives.
• Du déménagement à la numérisation
C’est à Paul Cattin, nommé archiviste départemental en 1972, qu’il revient de mener la construction d’un nouveau bâtiment, propre aux Archives, doté de 15 km linéaires de rayonnages, où le service s’installe en 1976.
Sous sa direction, jusqu’en 2003, les Archives départementales évoluent considérablement.
D’abord, l’achèvement de la construction permet de lancer une collecte active des archives notariales ainsi que de recevoir les volumineux versements des administrations et des tribunaux. Une seconde aile de magasins de conservation, de dix niveaux, est ajoutée en 1996-1997, portant la capacité du bâtiment à 40 km linéaires.
En 1986, les Archives, autrefois dépendantes du ministère de la Culture, sont transférées aux départements. Ce changement de tutelle permet enfin à un service chroniquement sous-doté en personnel et en budget d’obtenir les moyens d’assurer pleinement ses missions de sauvegarde des fonds d’archives.
Le bilan des classements de fonds et des publications d’instruments de recherche est éloquent : un premier tome pour les archives notariales (sous-série 3 E) en 1980, un second en 2000, le répertoire des registres paroissiaux et d’état civil en 1981, les archives des cultes au 19e et 20e siècles (série V) en 1986, la somme sur les archives judiciaires d’Ancien Régime (série B), qui fait référence sur le plan national, en 1993 et, enfin, autre ouvrage de référence, les archives révolutionnaires (série L) en 2003.
Le public en augmentation constante peut enfin être accueilli dans des locaux adaptés : dès son ouverture, la salle de lecture compte 30 places. Le service éducatif, créé en 1975, connaît dès ce moment un grand succès. Des expositions mettent déjà en valeur les fonds d’archives, comme La vie quotidienne dans l’Ain pendant la Grande Guerre (1984) ou L’imprimerie à Bourg avant la Révolution (2003).
C’est en 1999 que débutent les travaux de numérisation des fonds, avec les registres paroissiaux et d’état civil : ce vaste chantier a permis de préserver des documents originaux en danger car soumis à des consultations répétées, dues à l’essor des recherches généalogiques.
Parallèlement, Paul Cattin accomplit une œuvre d’historien foisonnante, jalonnée de très nombreuses publications, de l’histoire d’un village cher à son cœur, Rignat (1988), à l’Histoire de l’Ain (1989), en passant par l’histoire de la vallée du Suran, les éditions de comptes de châtellenie médiévaux, l’histoire de l’Ain à travers les monnaies et médailles et Mille ans d’art religieux dans l’Ain…
Conservateur des antiquités et objets d’art, il œuvre également au recensement, à la protection et à la connaissance des richesses patrimoniales et artistiques du département.
Depuis 2003, tout en poursuivant ces chantiers de collecte, de classement, de conservation des fonds, ainsi que de communication, l’accent a été mis sur :
Syndicat intercommunal Courtes - Vernoux (Courtes, Ain)
En mars et mai 1987, les communes de Courtes et de Vernoux s’associent pour créer une commission syndicale Courtes-Vernoux ayant pour objet la gestion des biens indivis entre les deux communes. Cette création est rendue officielle par arrêté préfectoral du 11 juin 1987. Le siège est fixé à Courtes.
Souhaitant élargir les compétences de cette commission, les deux communes envisagent de créer un syndicat de communes en substitution de cette commission. C’est ainsi qu’est formé par arrêté préfectoral du 14 septembre 1987 un syndicat intercommunal dénommé « Syndicat intercommunal Courtes – Vernoux ».
Syndicat intercommunal des eaux Veyle - Reyssouze (Polliat, Ain)
En 1954, le Syndicat des eaux regroupant les communes de Saint-Rémy, Saint-André-sur-Vieux-Jonc et Servas (Ain, France) fusionne avec le Syndicat intercommunal des eaux Veyle-Reyssouze pour donner naissance au Syndicat intercommunal des eaux Veyle-Reyssouze-Vieux Jonc.
Syndicat d'irrigation des prairies de la Basse-Veyle (Grièges, Ain)
Aux alentours de 1845, les propriétaires des prairies de Crottet et de Replonges décident de s’associer autour d’une idée commune : l’irrigation de leurs prairies. Quelques années plus tard, ceux de Grièges et de Cormoranche les rejoignent. C’est ainsi qu’émerge l’idée d’un syndicat des propriétaires des prairies regroupant ces quatre communes. Le syndicat d’irrigation de la Basse-Veyle a été créé par décret du 2 décembre 1854.
Dès 1919, la dissolution du syndicat est envisagée et elle sera actée par le décret du 29 mai 1922.
À l'époque gallo-romaine, le territoire était déjà occupé par une villa dont le nom était Chillia. Le bourg était alors formé de quelques maisons, l’église, le presbytère, le cimetière, la chapelle Saint-Gengoult, une école signalée dès 1750, soit le vieux bourg actuel. Il aurait pour origine le nom d'un domaine gallo-romain.
En 1272, le nom aurait été Chilliacus comme le mentionne Samuel Guichenon dans un de ses ouvrages dédiés à la Bresse. Selon Marie-Claude Guigue dans un ouvrage dédié à la Dombes, Chiliacus était le nom pour se référer au village autour de 1321 même si Chillia est évoqué vers 1325. Enfin, on trouve Chillies dans la pancarte des droits de cire autour de 1506.
Pour des raisons supposées d’éloignement, de difficultés d’accès, d’étroitesse de l’église, la partie sud du territoire se sépare. Elle construit alors son église et forme la future paroisse de Cormoranche . Le premier nom de la commune apparaît alors en 997 sous le nom de Grecio qui était à cette époque une simple localité, il proviendrait du gentilice Graecius. En 1570, les archives de l'Ain évoquent Grege. Le terrier de Saint-Cyr-sur-Menthon évoquent Griege en 1630 et les visites pastorales citent Greige en 1650. En 1793, on trouve le nom de Griége puis le nom actuel de Grièges en 1801 dans le bulletin des lois.
En 1601, après la fin de la guerre franco-savoyarde qui se termine par le Traité de Lyon, la commune devient française avec l'acquisition par la France de la Bresse, du Bugey, du Valromey et du pays de Gex. Elle est par la suite intégrée à la province bourguignonne.
Entre 1790 et 1795, elle était une municipalité du canton de Pont-de-Veyle, et dépendait du district de Châtillon-les-Dombes.
La Saône fait souvent l'objet de crues qui inondent régulièrement les prairies du val de Saône. Deux d'entre elles furent particulièrement marquantes. La plus importante crue connue date de 1840 , la deuxième plus importante date de 1955.
Gatheron, Guillaume (syndic de Grièges ; cité en 1583)
[Ribaud], Louis (laboureur, syndic et procureur de Grièges ; cité en 1660, 1678 et 1690)
Lay, Antoine de (seigneur du Châtelard et du Chanay ; cité en 1502)
Champion, Jacques (marchand à Cormoranche et fermier du port de By ; cité en 1753-1754)
[Noblet], Guillaume (cité en 1626))